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Alain LEDAIN - Partages, pensées, réflexions...

Relativisme et vérité

Évangélique, membre d'une Eglise charismatique de Montreuil (93), Alain Ledain a le courage de lire et de s'inspirer de sources chrétiennes loin de sa propre culture ecclésiale. Ainsi l'enseignement social de l'Eglise catholique. Ainsi donc ... le pape Benoît XVI.
C'est en parlant de l'Occident que le chef de l'Eglise catholique utilise - et popularise ainsi - l'expression «dictature du relativisme ». Il développe ce thème dans un des chapitres dans son livre-entretien publié en français le 27 novembre (et que nous vous recommandons). Pour un chrétien, l'enjeu est énorme : « le concept de vérité est désormais un objet de soupçon », comme le résume le pape (page 75 dans Lumière du monde, Bayard).
De fait, tous les chrétiens sont directement concernés par ce débat. Car si notre Seigneur est une vérité relative, si « toutes les religions se valent », si tout se vaut finalement, le monde va sombrer dans le nihilisme et le chaos. Alain Ledain explique ce risque en se fondant sur la Bible. Il explique aussi les liens entre le relativisme antichrétien et le consumérisme matérialiste. Comprendre ces problèmes et résister contre la confusion mentale qui règne dans notre société au sujet de Dieu relève, à notre avis, d'un combat spirituel. Certaines valeurs sont objectives. Certaines vérités spirituelles sont absolument vraies.

Sources principales :

 Article de Norbert Valley : http://www.lafree.ch/details.php/fr/actualite.html?idelement=1245

 Leçon 197 du site « Philosophie et spiritualité » sur le relativisme
(http://sergecar.perso.neuf.fr/cours/verite3.htm)

 Un article de David Valdez paru sur le site http://www.lausanne.org/

Textes bibliques introductifs :

Lettres aux Ephésiens, chap.4 : « 11 Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, 12 pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, 13 jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, 14 afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, 15 mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ. »

Livre du prophète Esaïe : « 20 Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, Qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, Qui changent l'amertume en douceur, et la douceur en amertume ! 21 Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, Et qui se croient intelligents ! »

Evangile selon Jean, Chap. 14 : « 6 Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. »

Pourquoi ce thème ?

En juillet 1974, à l’initiative de l’évangéliste Billy Graham, le congrès international pour l'évangélisation mondiale (CIPEM) s'est tenu en Suisse, à Lausanne avec une participation de plus de 4000 chrétiens venus du monde entier. Ainsi naissait le « mouvement de Lausanne ». Suite à ce premier congrès, un des documents les plus importants de l'histoire récente de l'Église était rédigé : « La déclaration de Lausanne ». Je vous en recommande la lecture .

Ce congrès a été l’occasion d’une prise de conscience nouvelle du nombre des groupes de personnes non atteints par l’Evangile et la redécouverte de la nature holistique de l’Évangile biblique et de la mission chrétienne.

En juillet 1989, à Manille cette fois, le mouvement de Lausanne rassemblait plus de 3000 participants d'environ 170 pays. Suite à ce deuxième congrès appelé « Lausanne II », le « Manifeste de Manille » fut écrit .

« Lausanne II » a donné naissance à plus de 300 partenariats stratégiques dans l’évangélisation mondiale.

Plus récemment, le 25 octobre 2010, le congrès « Lausanne III » sur l’évangélisation mondiale  s’achevait au Cap en Afrique du Sud.

Dans la ligne de la déclaration de Lausanne, est paru un nouveau document : « Le cap d’engagement ». Il est tout à la fois une déclaration de foi et un appel à l’action dans l’Eglise et dans le monde. Il est en ligne à l’adresse : http://www.lausanne.org/fr/tous-les-documents/engagement-du-cap.html 

Le début du congrès Lausanne III a été consacré à une réflexion sur la vérité et un mode de pensée qui devient une véritable religion : le relativisme.

Fait remarquable : parallèlement, le pape Benoît XVI dénonçait la « dictature du relativisme » le 19 novembre 2010. Il l’avait déjà dénoncé en novembre 2005.

« Connaître et proclamer la vérité... et rejeter toute espèce de relativisme » est un thème phare qui va s'imposer à nos Eglises avec vigueur.

Mais qu’appelle-t-on relativisme au juste ?

Le relativisme soutient la proposition suivante : « Une vérité n'est pas vérité en elle-même, dans l'absolu, mais seulement du point de vue relatif de la personne qui l'énonce ou qui y croit. »

 Ainsi, toutes les opinions se valent, car elles s'expliquent toutes par le point de vue d'une personne. En conséquence, les  opinions, les idées n’ont pas de valeur en soi, mais sont seulement relatifs à l’environnement (à la période historique, à la culture), aux goûts ou aux dégoûts, aux humeurs personnelles, etc.[1]

Pour le relativiste, toutes les vérités sont complètement relatives et provisoires car le relativisme nie l’existence d’une vérité objective ; il se laisse « flotter et emporter à tout vent de doctrine » (Eph. 4, 14), par tous les courants idéologiques.  Pour lui, la vérité n’est qu’une affaire de croyances.

Il s’exprime dans des phrases du type :

  • « Tout se vaut. »

  • « Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. » Oui mais faut-il étendre cette maxime aux pensées ?

  • « Toutes les religions se valent. » Cependant, il arrive souvent que ceux qui énoncent de telles affirmations ne connaissent ni les religions, ni ce qui les distingue.

  • « Si ta foi te fait du bien alors c’est très bien pour toi. » Remarquez le peu de souci de la vérité. L’objet de la foi est ramené au bien-être qu’on en tire. Et Dieu dans tout ça ?...

Le relativisme croit que nous pouvons choisir nous-mêmes notre propre vérité, sous le faux prétexte que la vérité comme un absolu est trop confinée, qu’elle enferme, qu’elle emprisonne et qu’elle est donc à rejeter.

Transposé au domaine de la foi chrétienne, il mène à des opinions, à des doctrines confuses et floues et à la « petite voix intérieure personnelle » sans cohérence avec le contenu intégral de la Bible. Dit autrement, il mène à la confusion mentale et spirituelle. Parfois aussi, à la secte, par la préférence de certains versets à d’autres.

Le relativisme s’inscrit parfaitement dans le consumérisme.

On choisit sa vérité comme on choisit un produit sur une gondole de magasin : « je prends ce qui me plaît et je vais d’une boutique à l’autre ».

Les pensées deviennent des articles d’hypermarché. Je prends ce que je veux sur l’étalage ; c’est au choix et « A chacun ses goûts ! », « A chacun ses opinions ! »

Une telle attitude ne demande ni réflexion, ni discernement. N’oubliez jamais qu’un consommateur ne pense pas,  il dépense, il est manipulé dans ses choix.

L’individu formaté par le consumérisme se laisse porter par « le flux mouvant et bigarré de l’opinion »[2]. Il ne pense pas par lui-même : il recourt au prêt-à-penser ambiant devenant ainsi conformiste.

Il est évident que « le relativisme postmoderne est en fait porté par une complète indifférence à l’égard de la question de la vérité. »[3] car il procède du culte de l’égo : S’il n’y a que « moi » qui m’intéresse, je ne peux évidemment pas m’intéresser à la vérité qui est toujours au-delà de « mes opinions ». L’ultime mesure est mon égo et mes désirs.

La "dictature" du relativisme

Le relativisme prétend être une attitude ouverte et tolérante mais :

  • Il ne supporte pas une foi claire qu’il définit comme du fondamentalisme. Toute affirmation, toute conviction, toute foi est une« intolérance » : La tolérance, c’est le relativisme absolu ![4] Or, le « relatif absolu » est un oxymore. Il est donc intellectuellement insoutenable.

    A bien y regarder, la tolérance souhaitée est l'adhésion à la pensée dominante. Bienheureusement, des hommes se sont opposés aux idéologies destructrices appréciées par la majorité, tel Dietrich Bonhoeffer face au nazisme.

    La véritable tolérance amène à penser : « Vous avez tort mais je vous respecte » et non « si vous me contredites quand je dis que toutes les opinions se valent, vous êtes un dangereux intolérant, à combattre par tous les moyens … Si vous n’êtes pas d’accord, taisez-vous ! »

  • Le relativisme s’impose comme une norme absolue, comme la plus dogmatique de toutes les idéologies. Il n’attend comme unique attitude que celle qui consiste à « suivre sa volonté propre et à être une girouette allant dans toutes les directions selon tous les vents »[5].

  • Dans sa forme totalitaire, il exclut parfois de manière violente toute idée de vérité. Ainsi, au plan politique, ne pas être relativiste, c’est être absolutiste – vouloir rétablir la monarchie absolue (de droit divin) ou la dictature – et, au plan religieux, c’est être prêt à partir en guerre de religion et vouloir rétablir l’inquisition.

Lors du congrès Lausanne III, Carver Yu, professeur de théologie dogmatique à Hong Kong et membre de la commission théologique de l’Alliance évangélique mondiale, affirmait : « Avec un zèle 'évangélisateur' et une hostilité sans précédent, le relativisme fait désormais la guerre à la religion en général, et au christianisme en particulier. » Il « réduit au silence toute proclamation de vérité supérieure qui serait vraie pour l’ensemble des êtres humains et des cultures. »

Le relativisme est une des difficultés principales de la prédication de l’Evangile dans un monde pluraliste et globalisé. De plus, si les chrétiens décidaient de relativiser la vérité ou de la diluer, l’Eglise s’affaiblirait dangereusement.

Le défi est donc de professer la vérité de l’Evangile du Christ et de « ne pas succomber à la tentation du relativisme ou de l’interprétation subjective et sélective des Écritures. »[6]

La vérité

Il s’agit d’être des hommes et des femmes de convictions. Et la vérité n’est pas une question d’options personnelles !

Quelques points concernant la vérité

Point 1 : Soyons enracinés dans la vérité en fondant notre foi dans une relation profonde avec Jésus-Christ.

« Qu’est ce que la vérité ? » demande Pilate[7] qui ne semble pas attendre la réponse. En réponse résonne l’évangile selon Jean où Jésus affirme : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. »

La mesure de la vérité est en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, l’homme véritable. « Une foi "adulte" ne suit pas les courants de la mode et des dernières nouveautés ; une foi adulte et mûre est une foi profondément enracinée dans l'amitié avec le Christ. C'est cette amitié […]qui nous donne le critère permettant de discerner entre le vrai et le faux, entre imposture et vérité. »[8]

Point 2 : Honorons le Dieu de vérité en chérissant la vérité biblique…

Car « Toute [l’] Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice » (2 Timothée 3 : 16) et donc pour contrer les mensonges. Les Ecritures nourrissent notre foi ; une foi qui n’est pas relative à notre moi et qui n’est pas relative à la majorité, à la mode, à l’ambiance.

Chérir la vérité biblique, c'est entre autre refuser une certaine théologie qui accepte tous les styles de vie sous prétexte d'adaptation à notre époque.

Point 3 : Proclamons la vérité.

Même dans notre contexte pluraliste où de nombreuses religions se côtoient, nous ne devons pas renoncer à partager l’Evangile entier dans le monde entier.

Mais faisons-le avec amour ; ce qui implique le respect de ceux qui croient autrement et l’humilité.

Souvenons-nous que Jésus n'a pas imposé la vérité par la force. Il n'a pas non plus fait descendre le feu du ciel sur un village refusant de le recevoir (Luc 9 : 51-56). La vérité ne doit pas rendre fanatique.
Quant à Paul, il a prêché la vérité de l’Evangile sans supériorité de langage, « dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement », « sans les discours persuasifs de la sagesse » (1 Corinthiens 2 : 1-4) mais dans l’attente de l’œuvre du Saint-Esprit. C’est Lui, l’Esprit de vérité (Jean 14 : 17), l’Esprit qui conduit dans toute la vérité (Jean 16 : 13), Lui qui enseigne et qui convainc (Jean 14 : 26 ; 15 : 26 ; 16 : 8).

Dans notre proclamation de la vérité, ne tentons pas d'accomplir l'œuvre du Saint Esprit mais restons humbles ; d'autant que si la vérité est objective, notre regard sur elle est subjectif.

1 Co. 13 : « 9 Car nous connaissons en partie...12 Aujourd'hui nous voyons au moyen d'un miroir, d'une manière obscure, mais alors [quand ce qui est parfait sera venu], nous verrons face à face; aujourd'hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j'ai été connu. »

C'est pourquoi nous avons besoin de l'Eglise dans sa diversité pour percevoir d'autres facettes de la vérité de l'Evangile.
Assumant pleinement notre compréhension de la vérité, nous ne « possédons » pas la vérité : c'est elle qui, en Jésus, doit nous « posséder » !

En complément, voici un extrait d'un article de Patrice de Plunkett ayant pour titre "Non, personne ne détient la vérité " :
« La vérité n'est pas une chose, que l'on pourrait détenir. C'est une Personne, qu'il faut suivre.
Le Christ dit : « je suis la voie, la vérité, la vie. » On peut suivre une voie, non la détenir. A fortiori quand cette voie est une personne.[...]
Prétendre « détenir la vérité » est la plus sûre façon de la perdre, c'est-à-dire d'en sortir [...]
Une vérité que l'on « détient » n'est plus une vérité : c'est une opinion. C'est le soleil prisonnier d'une basse-cour. »

Point 4 : Incarnons la vérité dans notre vie quotidienne.

La vérité n’est pas un ensemble d’assertions théologiques mais s’est incarnée en Jésus. Incarner la vérité, c’est donc lui ressembler de plus en plus et ne pas se conformer au monde présent, ne pas s’adapter aux erreurs modernes – la dernière en date étant sans doute l’euthanasie. Ne soyons pas seulement des convertis mais aidons-nous mutuellement à mettre en pratique toute la Parole de Dieu.

En conclusion

Le choix entre relativisme et absolu est un faux débat. Le vrai débat est ailleurs : entre vérité et mensonge, entre ressemblance au Christ et ressemblance au monde, entre être libre et être esclave ; car vérité et liberté sont profondément liées :

Evangile selon Jean, Chapitre 8 : « 31 Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui : Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; 32 vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. […] 34 En vérité, en vérité, je vous le dis, leur répliqua Jésus, quiconque se livre au péché est esclave du péché. »

Il y a une « liberté de pensée » qui rend esclave quand on ignore le principe spirituel appelé « le péché ». « Péché », mot tabou entre tous ; principe qui égare dans de vains raisonnements et qui plonge l’intelligence dans les ténèbres ; principe qui nous entraîne à fuir la vérité parce qu'elle met en lumière nos œuvres mauvaises (Jn. 3 : 19).

Pour sortir de l'aliénation du péché, une seule issue : croire en la parole et en l’œuvre de Jésus-Christ.

Tel un étendard, la croix est plantée dans le décor de l’Histoire des hommes. Par elle, tous ceux qui croient sont justifiés devant Dieu et entrent dans le Royaume du Fils de Dieu ; Royaume de Celui qui était, qui est et qui vient, de Celui qui est l’alpha et l’oméga de l’Histoire, de Celui qui transcende le temps et l’espace, de Celui qui nous fait donc sortir de tous les relativismes et nous amène à la vraie liberté. Et cette liberté inclut une véritable liberté de pensée.

Amis de Jésus-Christ, agissons selon la vérité et en pleine lumière, mus par l’Esprit de vérité qui demeure en nous. Oui, en toutes circonstances, tenons-nous dans la vérité.

Comment connaîtrons que nous sommes « de la vérité » ? Si nous « n'aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. » (1 Jean 3 : 18) car , en Dieu, « la bienveillance et la vérité se rencontrent ». (Ps. 85 : 11)

Alain LEDAIN

Article mis en ligne le 28/11/2010

En complément, lisez l'article "De la tolérance" de Nicolas Mathey (paru sur le blog "Thomas More")  et « Dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, dire bêtement la vérité bête, ennuyeusement la vérité ennuyeuse, tristement la vérité triste » (paru sur le blog Pep'Café).


[1] Source : http://sergecar.perso.neuf.fr/cours/verite3.htm

[2] Expression de Günter Anders

[3] Source : http://sergecar.perso.neuf.fr/cours/verite3.htm

[4] Selon un article de Patrice de Plunkett. http://plunkett.hautetfort.com/archive/2010/11/20/d-ou-vient-la-%C2%A0dictature-du-relativisme%C2%A0.html

[5] Source : article « Benoit XVI parle du danger du relativisme... Qu’est-ce que c’est ? » http://v.i.v.free.fr/spip/spip.php?article2119

[6] Benoît XVI le 26 mai 2006, lors de son passage à Varsovie.

[7] Jean 18 : 38

[8] Benoit XVI - http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/elezione/biografia_fr.html

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P
Bonjour Alain,<br />  <br /> je découvre cet article, certes "ancien", mais ô combien pertinent et toujours d'actualité ! Dans le même ordre d'idée, voici une contribution personnelle, sur la question du "réel", qui débute ainsi :"Notre vie chrétienne est-elle véritablement « authentique » ? A moins qu’elle ne souffre d’une faible perception (ou d’une perception superficielle) de la vérité et de la foi, de sorte que celles-ci n’ont plus aucune conséquence pratique. En clair, nous pouvons bien savoir ce qui est vrai, ou qu’il est important « d’avoir la foi », tout en vivant en total décalage avec l’une et l’autre. Nous ne marchons pas dans la vérité et ne vivons pas mieux par la foi". La suite à découvrir ici : https://pepscafeleblogue.wordpress.com/2015/11/12/a-qui-appartiens-tu-ta-vie-chretienne-est-elle-reelle-ou-virtuelle/<br /> Amitiés fraternelles et à bientôt !<br /> Pep's <br />  
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D
je vous renvoie à mes articles sur le site (relativisme; vérité; etc.)<br /> http://www.unige.ch/theologie/faculte/collaborateurs/ethique/muller.html
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B
Bonjour Alain, ton texte me rapelle une citation d'un poête, militant, diplomate et abolitioniste James Russell Lowell (1819- 1891): " La vérité constamment sur l'échaffaud, l'erreur toujour sur le trône. Mais cet échaffaud gouverne l'avenir et derrière l'obscurité de l'inconnu dans l'ombre, veillant sur ce qui est sien, se tient Dieu."Je t'encourage car nombreux sont les hommes de toutes conditions et de toutes races à chercher la vérité, ou peut-être plus simplement à nourir et trouver du réconfort (des instants de paix) pour leur âme qui souffre. De nombreuses voix s'élèvent mais malheureusement peu d'actions, et notamment en faveur de ceux qui ont le plus besoin. Alors qu'il n'y a pas de plus grande joie que de mettre sa foi en pratique, cela rehausse et réchauffe le coeur, et le notre aussi, de ceux qui sont au bénéfice. Pour terminer, encore une citation elle est de Martin Luther : "Un petit nombre de parole et beaucoup d'intention est chrétien, un grand nombre de paroles et peu d'intention est païen..." Avec amitié.
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C
A Yogi: je suis très surpris de votre distinction entre conviction et croyance. Si une croyance n'est pas une conviction, ni une conviction une croyance, alors j'en perds mon latin. ^^ Si le christianisme est un humanisme, il n'est pas l'Humanisme, qui, quoique volontiers athée plutôt que "croyant", n'est ni plus ni moins qu'une foi de l'homme en tant qu'individu placé comme nombril du monde, avec tous les risques qui vont avec, au même titre que ce que vous dénoncez chez les "croyants" au sens religieux strict, et qu'on placera sous le vocable d'"orgueil". C'est là tout l'intérêt du lien entre Foi et Raison évoqué par Benoît XVI, rapidement squizzé par de maladroits journalistes et quelques intellectuels qui réfléchissent avant même d'avoir lu. Aussi entre Humanisme et religion (tous les hommes de bonne volonté chers à Jean XXIII), il n'y a pas plus de raisons de se rejeter du dialogue social qu'il n'y en a d'accepter le relativisme, la Vérité consistant en premier lieu à reconnaître que vivre en société c'est établir des règles permettant de vivre en commun dans le respect mutuel. Qu'il y ait ensuite des divergences fondamentales de vues sur la religion ou l'athéisme, c'est affaire encore une fois de vérité malgré tout, puisqu'il n'y a pas à la fois blanc ou noir pour une même chose (sauf peut-être le zèbre) et que c'est avant tout une question de témoignage de vie pour emporter la conviction libre. Là encore, on peut toujours dire que la laïcité n'empêche pas la foi et la vie de foi, sauf à sombrer soi-même dans le reproche qu'on adresse à la religion, à savoir "persécuter", car c'est bien là l'opinion humaniste éclairée qu'hors d'elle point de Salut non plus. ^^
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A
"Le "Bien" est ce qui maximise le bien-être des êtres humains" avez-vous écrit. Au nom de cette maximisation du bien du plus grand nombre, on en arrivera au pire vis à vis de ceux qui l'empêcheront. Je suis pessimiste sur ce point.<br /> Notez bien que je ne vous soupçonne pas de quelque mal que ce soit. Simplement, j'observe que nous vivons dans une société matérialiste où l'économie envahit tout. J'imagine que, comme moi, vous regrettez que la puissance de l'argent passe avant toute éthique (que ce soit la votre ou la mienne d'ailleurs !).
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