Alain LEDAIN - Partages, pensées, réflexions...
Pourtant, il n’y a plus unanimité autour de la valeur travail. Il faut travailler pour gagner sa vie mais c’est là une regrettable nécessité. La vraie vie est dans les loisirs, le week-end et les vacances. D’ailleurs, on travaille pour pouvoir se les payer. Plus ! Nous vivons dans une société dépressive allant jusqu'à l’éloge de la paresse ! Pour preuve, ces titres de livres :
« Le droit à la paresse » de Paul Lafargue
« Pour en finir avec le travail – Une éloge de la paresse» de Ingrid Naour
« Bonjour paresse : De l'art et la nécessité d'en faire le moins possible en entreprise » de Corinne Maier
Les motivations qui poussent les hommes à travailler (peur du chômage, consumérisme…) sont discutables.
Quelle vision du travail adopter ?... La notre est sans doute influencée par notre contexte.
Historiquement, il y a eu des approches fort différentes. Dans le monde antique, ceux qui vendaient leur peine et leur industrie pour de l’argent étaient méprisés . Par contre, au « Siècle des Lumières », la foi dans les progrès, les sciences et les techniques pour assurer un avenir meilleur amena à donner une valeur morale au travail : pas de progrès sans travail acharné ! Avec la révolution industrielle du XIX° siècle, le monde capitaliste verra le travail comme la première des vertus et l’oisiveté comme la mère de tous les vices. Le monde marxiste, quant à lui, désignera comme « travailleur » l’homme digne de ce nom. Le russe Alexeï Stakhanov qui aurait accompli quatorze fois la norme dans l’extraction du charbon le 31 août 1935, soit 102 tonnes en 6 heures de travail, sera honoré comme un héros et la propagande soviétique le présentera comme un modèle pour stimuler les autres mineurs à augmenter spontanément leur cadence.
Plus récemment (2007), après quelques années d’emphase sur le temps libre, des préoccupations d’ordre économique ont poussé Nicolas Sarkozy, lors de sa campagne électorale, à mettre l’accent sur la valeur travail. Hors de toute polémique politique, pouvons-nous partager ses motivations ? « Travailler plus pour gagner plus » ? Mais gagner plus pourquoi et pour quoi faire ?
Pour développer une éthique du travail, il faut donc revenir à la source de nos valeurs et de nos engagements : la Bible.
Le travail et la Bible - Le travail, un mandat de Dieu pour l'homme
Le travail : une source de souffrance
Complément : Travailler le dimanche
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![]() Quatrième de couverture Dans la civilisation des loisirs qu’est la nôtre, le travail reste la plus quotidienne des occupations - et des préoccupations - humaines. Mais quelles diversité sous cette uniformité d'apparence ! Raison de vivre et moyen d’épanouissement pour les uns, le travail est au mieux, pour beaucoup d'autres, le gagne-pain qui permettra de "tenir" jusqu'à la retraite. Comment situer le travail dans une perspective biblique ? Comment vivre, en tant que chrétiens, dans le monde du travail, en évitant les écueils extrêmes de l'engagement aveugle ou du repli sur soi ? Il faut pour répondre à ces questions poser les fondements d'une éthique chrétiennes du travail. Tel est le but de cet ouvrage, qui loin de théoriser sur le travail, nous propose une réflexion pratique et pastorale sur le labeur des hommes. |
La doctrine sociale de l’Eglise (catholique). Entre autre : Jean Paul II, Lettre encyclique « Laborem Exercens »
Entretiens de Valpré 2009 - Tout travail mérite salaire. Mais lequel ?