Alain LEDAIN - Partages, pensées, réflexions...
Une conséquence de cette théorie est d’expliquer l’hétérosexualité comme la conséquence d’un climat culturel qui la favoriserait. En aucun cas, elle ne serait inscrite dans la nature de l’homme et de la femme. Elle ne serait pas un élément fondateur des relations humaines mais plutôt la conséquence d’un formatage culturel qu’on nous aurait imposé depuis tout petit. Il n’y aurait pas de complémentarité naturelle entre l’homme et la femme, pas d’inclinaison naturelle vers l’autre sexe.
L’homme tombe ainsi dans l’orgueil de penser qu’il ne doit rien à personne, qu’il ne dépend de rien, et surtout pas d’une loi naturelle qui l’aurait précédé. L’individu veut se créer lui-même ; quelle illusion ! A priori, il refuse l’identité sexuelle qu’il n’a pas choisie et veut construire son genre. Mais est-ce là la liberté ?
Depuis la rentrée 2011, le gender a fait son entrée dans des livres de cours de « Sciences de la Vie et de la Terre » (SVT) des classes de première.
Or, présenter la doctrine du gender comme une vérité scientifique est une imposture éducative et éthique. On peut se demander si les professeurs de SVT sauront conduire un débat philosophique, eux qui enseignent une « science dure ».
Il est vrai que toute identité se construit et que cette construction a une dimension culturelle. Toutefois, nous ne pensons pas que cette dimension soit primordiale pour l’identité sexuelle. Une personne EST son corps, le genre doit être construit conformément au sexe et, dans notre vivre ensemble, les codes culturels du masculin et du féminin doivent être nettement différenciés. C’est, à mon avis, le sens de cette interdiction de l’Ancien Testament : « Une femme ne portera point un habillement d'homme, et un homme ne mettra point des vêtements de femme; car quiconque fait ces choses est en abomination à l'éternel, ton Dieu. » (Dt 22 : 5).
Ceci étant dit, le donné de nature (le sexe biologique) « ne prédispose pas automatiquement à un rôle préétabli par la société sur le plan social ou professionnel. Mais, il prédispose la femme à être mère, c'est-à-dire à porter l’enfant, et l’homme à être père. »[1]
D’abord promu par des féministes, le gender part d’une conception faussée de l’égalité entre les sexes – égalité et égalitarisme sont, une fois encore, confondus – et d’une volonté de « libérer » l’individu de tout cadre normatif donné par la nature, la tradition, la révélation et Dieu lui-même.
Ainsi, la vocation de la femme en tant que mère et épouse est considérée comme une construction sociale contraire à l’égalité, comme un « stéréotype » à déconstruire. Parler de complémentarité homme-femme est devenu discriminatoire et contraire à l’éthique.
Au risque de déplaire, il faut oser écrire que nous ne sommes pas en tout point « égaux » ; ce qui ne signifie pas qu’il y a des inférieurs et des supérieurs, des dominés et des dominants, des seigneurs et des subordonné(e)s ! Nous avons reçu, marquée dans notre corps, une vocation différente.
On comprend que les femmes réagissent à la violence des hommes, à leur discrimination, au machisme, à l’autoritarisme, au patriarcat… en résumé, à la domination de l’homme qui est une conséquence du péché (Gen. 3 : 16). Une profonde repentance doit se vivre chez l’homme et son comportement doit changer.
Malheureusement, par le gender, il est répondu au péché de l’homme par la révolte (la guerre des sexes) et non par l’amour et la réconciliation. Cette réconciliation devrait s’opérer entre l’homme et la femme d’une part, mais aussi entre la femme et sa vocation en dépassant les conformismes sociaux : Une femme épanouie n’est pas seulement celle qui a réussi socialement ou professionnellement !
Nous sommes en une période de déconstruction culturelle et le gender y participe. Cette déconstruction remplace l'anthropologie biblique par une conception non chrétienne de l'homme et de sa vie en société ; elle participe à l'apostasie. Une grande confusion règne et déstabilise la communauté humaine.
Ne nous arrêtons pas à ce constat mais travaillons à « construire une société pacifiée, fondée sur le respect et la coopération plutôt que sur la rivalité et la compétition. » Manifestons « de nouveaux rapports entre les hommes et les femmes, égaux en droits et d’une égale dignité. »[2] Et, comme je l’ai souvent écrit, le premier endroit où ces choses doivent se vivre, c’est dans l’Eglise de Jésus-Christ et ses familles.
[1] Elizabeth Montfort, ancien député européen, présidente de l’Alliance pour un nouveau féminisme européen. Source : http://www.libertepolitique.com/identite-de-leurope/6793
[2] Elizabeth Montfort. Source : http://www.valeursactuelles.com/
Sexisme : la théorie du genre fait son nid (publié le 17/02/2013 à 18:40)
La France ouvre sa première crèche qui nie la différence entre filles et garçons (Synthèse de presse quotidienne du 08 mars 2013)