Alain LEDAIN - Partages, pensées, réflexions...
La réforme calviniste est d’abord théologique, un retour à l’Ecriture – la Bible – et vise premièrement le changement de cœur : elle est donc spirituelle par essence.
Mais, et c’est sur ce point que je mettrai l’emphase, c’est aussi une réforme intégrale de la société. Elle va entraîner des conséquences sociales, économiques et politiques à l’image de la conversion intérieure.
Une réforme intégrale donc car, pour Calvin, Dieu s’adresse à l’homme tout entier : dans sa vie spirituelle comme dans sa vie matérielle, dans sa vie personnelle comme dans sa vie en société.
Calvin, et c’est là son génie et son prophétisme, nous parle encore aujourd’hui, au sein de la crise financière : Calvin s’indigne contre les dépenses superflues en raison de leur signification irrespectueuse et provocante à l'égard des pauvres. Il ne supporte pas le gaspillage – sans être pour autant utilitariste –.
Il dénonce le stockage, l'accaparement et la spéculation comme autant de manifestations de l'égoïsme et du péché des hommes, corrompant l'ordre naturel de l'économie.Oui, Calvin, c’est aussi une pensée sociale et économique pertinente dont je ne vous donne ici qu’un faible aperçu.
La fonction spéciale du riche dans la société, c’est d’être un distributeur des biens de Dieu ; quant à celle du pauvre, c’est d’être le receveur de Dieu.
Quant à celui qui ne se considère ni riche, ni pauvre, Calvin répond que nous sommes tous le riche de quelqu’un. Nous sommes donc tous appelés à donner, à ne pas seulement aimer en paroles mais en actes.
N’oublions pas toutefois, que pour Calvin, les comportements sociaux sont conditionnés par nos rapports avec Dieu.
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